Parfois on sent que ça va mal tourner.
On va à l'audience en sachant pertinemment qu'on va se faire bouler sur la demande de renvoi.
Mais on y va quand même le coeur vaillant et la fleur au fusil en ayant rien préparé.
Je ne pouvais rien préparer de toute façon, je n'étais que postulant dans cette affaire.
Il s'agissait donc, après s'être excusé de demander pardon, d'indiquer à la juridiction que la demande formulée par ma bouche était absurde mais que,
c'est pas ma faute à moi,
qui ne suis même pas une lolita, mais juste la boite aux lettres d'un (très très cher) confrère marseillais qui n'avait pas jugé utile de m'envoyer le moindre commencement de début de pièces à produire, voir même un quelconque dossier de plaidoirie au cas où...
Il fait vraiment trop chaud dans les salles d'audience où l'on doit plaider en ayant découvert le dossier par l'instruction qui en a été faite par le président d'audience.
On en devient tout rouge.
En rouge et noir, j'aurai pu me lancer dans une chorégraphie façon Jeanne Mas
J'ai pas osé.
Pourtant on était plus à ça prêt.
Le baptême de la plaidoirie surprise,
ça c'est fait.
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